Petit sortilege sans pretention

Petit sortilege sans pretention

La vie du père Noël : Firmin Noël ( dés 6/7 ans )

 

 

 

Si vous étiez là tout à l’heure, vous avez appris l’histoire des enfants de la lune et je crois que le Père Noël est peut-être l’un d’eux.

Pourquoi ?

Ha c’est curieux ? Ça me semble évident pourtant… D’abord parce que le Père Noël n’a pas d’enfant et puis il y a l’âge qu’il avait quand on l’a trouvé… Il avait dix ans n’est-ce pas ? Comme les enfants de la lune qui décident de rester sur Terre quand ils ont dix ans…

Tiens ? Vous ne le saviez pas. Ho ! Et bien il semble que personne ne vous aie raconté la vie du Père Noël. Il n’a pas toujours été ce bonhomme rubicond et jovial, à la barbe et aux cheveux blancs.

Il a été un enfant de dix ans mais c’est vrai qu’avant ça, mystère, je ne sais pas.

Ce que je sais en revanche c’est qu’un homme vivant seul à la lisière de son village l’a trouvé un vingt-cinq décembre.

 

On raconte que l’homme partait chercher des provisions lorsqu’il découvrit un enfant au pied d’un arbre ; un enfant crasseux mais aux cheveux nacrés et aux grands yeux bleus.

« Que fais-tu là ? Pourquoi pleures-tu ?

-Je suis tout seul et j’ai oublié…

-Tu as oublié pourquoi tu pleures ?

-Non, j’ai oublié tout et pourquoi je suis là et puis, j’ai faim et puis j’ai entendu un loup hurler…

-Si tu as peur et que tu sais ce qu’est un loup, tu n’as pas tout oublié. »

 

L’homme renonça à sa course et entraîna avec lui le petit garçon.

Il le fit se laver au seau, près du cours d’eau. Il lui donna une grande chemise de nuit, tandis qu’il lavait les vêtements sales de son protégé.

Il le nourrit et lorsque l’enfant fut plus tranquille il lui demanda s’il connaissait son nom :

« Je m’appelle Nicolas

-Et moi je m’appelle Firmin Noël »

 

Il ne fut pas clairement dit que Firmin adopta Nicolas, mais il le présenta au village en disant qu’il en serait désormais le tuteur, jusqu’à ce que fût connu ses parents, si une telle chose advenait.

 

Et on ne sût rien de plus sur le passé de cet enfant.

Sa vie recommença avec Firmin qui fut pour lui un bon père. Firmin Noël aimait les gens et plus encore les enfants. Il était généreux bon et patient. Nicolas grandit auprès de lui. Firmin lui apprit à lire, chose rare dans le village, à sculpter, il lui apprit les rouages et les mécanismes simples et la serrurerie.

Son tuteur avait de multiples talents et réparait tout ce qu’on lui portait. Firmin Noël avait en outre une habitude qui le faisait aimer de tous les petits : il leur fabriquait des jouets quand l’un deux se blessait ou était malade

 

Mais Firmin vieillit et mourut un 25 décembre, le jour anniversaire où il avait trouvé Nicolas dans la forêt.

Bien sûr le chagrin de tous fut considérable. Mais Firmin avait souvent dit : « Quand je ne serai plus là, pensez à toutes les joies que vous m’aurez données. »

 

Alors Nicolas très courageusement reprit les affaires de son tuteur et découvrit un secret.

Parfois, Firmin disparaissait pendant des heures et bien que Nicolas ait cherché à découvrir toutes sa vie où il allait, il ne le sût que ce jour-là, un jour d’hiver, de neige, de froid et de vent.

 

Le feu brûlait mal : il goumait. Une suie grasse débordait du foyer et le vent refoulait la fumée. Nicolas dut éteindre le feu. Il regarda par le grand conduit de cheminée, mais ne vit pas la lumière. Normalement le jour aurait dû s’apercevoir.

Il se résigna à entrer dans le conduit. Il trouva quelques pierres qui l’obstruaient. Elles s’étaient désassemblées à cause des intempéries. Alors il dégagea la cheminée et lorsque les pierres tombèrent, elles libérèrent une drôle de poignée en fer.

Il comprit immédiatement à quoi servait ce grand crochet devant la cheminée ; ce grand crochet pendu à un clou et qui faisait partie du décor mais dont Nicolas n’avait pas encore découvert l’usage : Firmin l’utilisait pour attraper la poignée quand le feu était allumé.

Le jeune homme tira sur l’anse métallique.

Elle résista un peu puis céda. Un mécanisme s’enclencha.

Surpris Nicolas se dégagea et dans la pièce à deux pas de la table une large trappe s’était ouverte.

 

Incroyable ! Il s’y rendit rapidement et découvrit des marches qui plongeaient dans le noir. Alors, avec une bougie, curieux et impatient il descendit l’escalier…

Dans l’ombre et la lumière de la flamme tremblante, Nicolas découvrit une immense salle. Elle s’étendait au-delà de la surface de la maison… Qui donc avait pu creuser ça ?

 

Bon moi, je le sais, mais pas Nicolas… Je vous le dirais si ça vous intéresse mais plus tard

 

Des lampes étaient disposées un peu partout et une trappe fermée laissait filtrer un peu de la lumière du jour. Nicolas devina que cette ouverture était dissimulée dans le puits.

 

Il l’ouvrit pour avoir une vue d’ensemble. La cave était un immense atelier, où pouvaient se fabriquer des objets, en bois, en terre, en fer. Il y avait tous les outils du monde dont beaucoup que Nicolas ne connaissait pas, des tours, des établis, un four, un creuset, des moules…

C’était un atelier pour un bricoleur génial et les outils étaient très anciens mais bien entretenus.

Voilà donc où Firmin se cachait parfois, voilà sans doute l’endroit où il exécutait les finitions des jouets destinés aux enfants.

 

Firmin avait été un artiste plutôt doué ses sculptures et ses petits jouets mécaniques en bois était beaux mais Nicolas avait du génie. Dans ses mains tous les outils de l’atelier prenaient vie et il semblait pouvoir faire ce qu’il voulait avec n’importe quel matériau et à une vitesse folle.

 

Ça n’aurait pas été possible pour une personne ordinaire, votre papa, votre maman, une tata ou un tonton ne pourrait pas faire ce que faisait Nicolas. Il y avait de la magie dans ses doigts la magie, j’en suis presque sûre des enfants de la lune.

 

Alors dans le village la tradition que Firmin avait fait vivre toute sa vie continua, mais en secret… Nicolas réalisait des objets extrêmement beaux et fins. Si beaux, si fins qu’ils excitaient l’envie de tous les autres enfants, si bien que quelques polissons essayaient de se faire passer pour malade.

Nicolas eut peur que d’autres petits prennent des risques et ne cherchent à se blesser ou finissent par se chamailler sévèrement. Alors le jeune homme cessa de distribuer ses jouets. Mais ça le rendait triste. Et il continua à fabriquer des choses et ces choses s’entassaient dans son atelier…

 

L’histoire aurait pu s’arrêter là mais alors comme les Noël du monde auraient été tristes… Heureusement, quand il rencontra la mère Noël, elle eut l’idée géniale de distribuer les jouets, tous en même temps, le jour de leur mariage.

Oui, oui, Nicolas s’est marié, il s’est marié avec mademoiselle Galadriel d’enchantement autrefois appelée Goody, il s’est marié un vingt-cinq décembre

C’est grâce à Goody, la mère Noël que Nicolas devint le Père Noël ; celui que tout le monde connaît. Parce qu’à dater de cette année-là, lui, Goody et tous les lutins distribuèrent à tous, les jouets qu’ils avaient fabriqués. Et pour cela ils ont emménagé dans un atelier encore plus grand où tous les outils de la cave de Firmin sont allés se loger.

Ha ! Madame Noël ! Mais c’est une autre histoire, je la raconterai tout à l’heure, la deuxième fournée de mes biscuits est cuite et je suis un peu fatiguée.

 

 

 

 

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30/11/2019
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