Le coeur fragile
J’ai le cœur fragile, creux, il sonne comme une cloche
Le battant inerte, suspendu dans le vide
Plus de réserves, des cailloux saillants dans les poches
Adieux tous mes printemps, mes amours intrépides
Il me reste une ancre, de tendres supplétives
La danse d’un été, d’une étoile, d’un vœu
Où mon corps, célébré, m’a donné une fille
Et sa branche, à son tour qui se divise en deux
Mon corps me devient plus ou moins sympathique
Tassé, tordu, malnutri par un cœur de verre
Réduite à ce que je suis d’histoires Antiques
Écartelée, seule comme chacun, comme chaque pierre
Dans l’éternité d’une seconde, je m’attendris
Des miettes d’amour, perdues et sans mémoire
En mire, le silence épais rampant vers ma vie
Comme il naît pour chacun, il naquit avec moi
Il n’y aura plus rien que l’écho d’un soupir
Un cœur éclate, un esprit se tait, un corps fond,
Je vous aime pour toujours, j’emmènerai vos rires
Au terrible silence ou le temps se morfond
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