Adieu, aux autres
Ils sont douloureux, les visages baignés de larmes
À regarder. Je n'ai qu'un pauvre cœur, deux mains...
Ils me font mal ces Hommes, ce monde et ses drames
Et toutes les belles flammes que le temps éteint.
Chaque jour succède au suivant : c'est ma conscience
Qui le fait vivre.. Sans elle rien n'existe vraiment.
Est-ce a dire qu'avec moi mourra ce monde d'errance ?
Que le tien survive, s'il est plus beau, fort et grand.
S'il est vrai que les mondes existent parce qu'on y pense,
Construis-le-toi, digne, droit, tendre et bienveillant.
Quant à moi je renonce, je m'habille d'ignorance.
Je laisse aux autres dieux le bon soin des vivants.
Je rends à mes parents cette vieille croyance,
Que si je le voulais, je changerai la Terre
Et quand m'appliquant je comblerai les béances,
Et que si rien ne change, je ne le voulais guère.
Rien n'est grave ici-bas, que le croire peut-être.
C'est la force d'être et l’obsession d'exister,
Qui pollue un air, noie le ciel, court à sa perte
Sur le sol allongée, je crée le temps pressé,
De disparaître.
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