Pioupiou 1/5
La sage-femme sort enfin de la maison rouge. Il est à peine sept heures. Elle s'essuie les mains dans son tablier de fonction et s'assied à côté du curé, contre le mur couvert de lierre. Le Père Souchin l'écoute avec attention.
« Qu'est-ce qu'elle dit, la Marie ? » Le visage avide de Germaine scrute les personnages, en noir et blanc sur fond rouge, qui n'ont pas remarqué les deux commères installées sur le banc, de l'autre côté de la voie pavée.
« Mes oreilles sont pas plus longues que les tiennes ! Un fin sourire moqueur étire la ligne des lèvres de Tiphaine, Germaine grimace : la plaisanterie est éculée entre elles.
— Sorcière ! Te fais pas prier Titou !
— Elle dit que c't'une fille et qu'elle est née coiffée…
— …
— Elle dit que la mère est faible et qui faut trouver Nourrice… Le Père Souchin propose la Pique de Chantaron...
— C'est pas tout près !
— C'est ce que dit Marie, elle tient que si la Francine a pu sa piote, elle va passer… Y'a la laiterie des anges qu'elle dit, elle pense qu'elle peut ramener du lait, mais faut que quelqu'un veille la mère et nourrisse la fille… »
En face des commères, Marie se lève et se tourne vers le curé. Les grand-mères laissent simultanément échapper un juron de frustration.
La sage-femme s'éloigne d'un pas vif. Le curé de Massoy, un instant les yeux dans le vague, aperçoit Germaine et Tiphaine. Il se met immédiatement sur ses jambes et s'en va menacer ses ouailles en secouant son index …
Germaine, en plus d'être curieuse comme un chat, ne garde jamais sa langue dans sa poche :
« Alors c'est à qui qu'tu penses, not' curé, pour la Francine ? Tu crois qu'elle va s'en sortir ? Elle est gentille cette fille-là.
— Ah ! Ça ! Vous êtes incorrigibles ! Est-ce que ça vous regarde c't'histoire ? Et puis vous avez passé l'âge d'écouter aux portes hein ! T'as pas honte Titou ?
— Allez rouspète pas mon Père, t'sais bien qu'on n'est pas des mauvaises. Et pis on n'a rien écouté...
— Fais ta finaude ! C'est grand bien que t'sois pas restée sourde, merci mon Dieu, mais je suis pas sûr de partager la joie du talent que ça t'a laissé !
— Hé ! Ben si hein ! Qu'on s'ennuierait sans ça. Pas vrai Gégène ! Quand on est vieux y'a plus que la vie des autres qui intéresse ! ». Et Titou d'enchaîner, l'air de rien « On sait toujours pas où c'est qu'il est le père !
— Non ! Dis ! Là, tu pousses mère Marsouin, je suis pas ton Quotidien ! »
Titou sourit innocemment. Son amie dont la curiosité retombe un peu, s'inquiète vraiment pour la jeune mère :
« Et Louise, t'as pensé à la Louise ?
— Louise ? Ça fait pas loin que son ventre a perdu un piot, ça pourrait être trop vif…
— Faut y d'mander, elle sait mieux que toi. »
Le curé salue les grand-mères : le temps presse pour résoudre le problème.
Comme il n'y a plus rien à voir du côté de la bâtisse aux lierres rouges, les commères retournent à petits pas dans la maison qu'elles partagent depuis la mort du mari de Titou.
Leurs langues sont plus rapides que leurs vieilles jambes.
Ni l'une ni l'autre n'ont d'enfant, Titou parce que c'est comme ça et Gégène parce que son Pierrot est mort noyé à trois ans. Elle n'en a plus voulu.
*
Germaine Parage a raison : Louise serait une bonne solution. Elle est jeune, elle n'a qu'un garçon de six ans qui va à l'école et son mari travaille en ville toute la semaine, il ne sacrifiera rien à la situation. En sautillant sur les pavés, le curé sourit : la Gégène et la Titou ! Elles font la paire ces deux-là ! Elles en savent plus que lui ! Et sans confessionnal ! Elles sont toujours à l'affût du moindre incident.
C'est un jeu pour elles, un exercice de l'esprit. Dès qu'elles pêchent une information, elles cherchent à en déduire les cascades d'incidences à venir. Elles sont la bonne intelligence du village, sa pensée clandestine ; quoiqu'elles ne prétendent qu'au commérage.
Le curé est peut-être le seul à connaître se secret de Titou qui lit facilement sur les lèvres et parce que ce secret-là lui a servi souvent, comme aujourd'hui, il prend bien garde de n'en rien dire.
Monsieur le curé a ses agents pour confesse.
Louise est à la tâche, en basse-cour. Elle pépie et distribue du grain à la foule en plumes autour d'elle. Le curé la hèle :
« Bonjour Louise… Comment qu'c'est aujourd'hui ? J'ai besoin de toi.
— Bonjour mon Père…
— Finis les poules, je t'explique. »
Louise est désolée pour la Francine. Déjà que le père de l'enfant a disparu et voilà qu'elle pourrait passer... Heureusement la petite est venue coiffée, ça signifie que Dieu a des projets pour elle, il n'y a pas à craindre pour sa vie…
Le curé n'a même pas honte de sa manipulation : les superstitions servent parfois les projets du ciel.
*
La solidarité joue sa partition. Francine et sa petite fille reçoivent l'aide dont elles ont besoin. Pendant que la maman de Charlie s'installe chez elles, le petit garçon vit un temps chez sa grand-mère.
La sage-femme passe deux fois en journée dans la maison rouge. Elle apporte le lait de collecte, donne les soins nécessaires à la jeune mère alitée qu'elle tente de faire lever quelques minutes tous les jours ; mais Francine ne tient pas sur ses jambes et se laisse traiter comme une poupée de chiffon. L’hôpital est trop loin, c'est pourtant là-bas qu'elle devrait être.
Marie vérifie les sutures et s'inquiète d'une fièvre légère qui empêche qu'on laisse le bébé téter.
Comme aujourd'hui, Gégène et Titou vont chaque jour aux nouvelles et donnent un coup de main à Louise. En rentrant dans leur vieille ferme, cette fin d'après-midi-là, Gégène résume la situation :
« C'est pas brillant !
— Marie est pas contente, le docteur veut que la mère mange et Louise peut pas lui faire avaler aut' chose que du bouillon, et guère avec ça…
— La petite est plus vigoureuse, mais elle ne fait pas de bruit, t'as vu ? Elle bouge pas, elle sait que sa mère peut mourri !
— Elle a pourtant pas l'air d'avoir un grand mal la Francine. Marie dit qu'elle a perdu beaucoup de sang mais que c'est pas ça ? Qu'est qui se passe à ton avis ?
— L'envie : elle a pas envie, c'est la suite logique...Tu crois pas, à cause de l'Hervé ? T'as vu sa pauv' bouille au dernier mois, elle avait pu envie. Elle a fait ce qu'il faut pour la mignonne mais pour elle, ça me semble qu'elle disait que c'est fini, tu te rappelles ? Elle avait tant maigri …
— On croyait que le bébé l'aiderait… M'enfin, sont-elles sottes ces filles, aucun homme ne vaut qu'on délaisse sa vie !
— Oui ! T'en parle à ton aise, mais on sait pas c'qui s'est passé et elle a plus personne, la pauv' Francine. Elle s'était isolée avec son Hervé… Il me semble que le Robert t'as pas laissée en forme quand on l'a enterré. La souffrance ça se juge pas Germaine, ça se souffre comme on peut…
— Fais les carottes, Tiphaine ! J'm'en va retourner voir la Francine, j'ai pas encore essayé de la s'couer. »
*
C'est une grand-mère déterminée qui passe la porte de la chambre où somnole la jeune femme très affaiblie. Interloquée par sa mine, quand elle sautille devant elle à petits pas pressés, Louise la suit avec le bébé dans ses bras.
Germaine s'assied sur le bord du lit de Francine avec la mal aisance de son âge :
« C'est-y qu'tu m'entends Francine ? » La jeune femme, très pâle, tourne la tête vers l'aïeule, elle entrouvre ses yeux gris, visiblement à contre cœur « Comment qui s'appelle ton p'tit ange ?
— 'Sais pas… »
Germaine comprend brusquement : c'est donc cela, son mal : une mélancolie d'amoureuse éconduite !
Tout soudain, la colère submerge Germaine :
« Dis-donc petite sotte ! Ton Hervé, c'est qu'un salopiaud et toi t'es pas la première, qu'on a raconté des sornettes pour avoir ses faveurs et tu veux que ch'te dise ? Ça forme le caractère ! Mais celle-là, là, » Germaine se tourne vers Louise et lui prend l'enfant des bras. « Elle y peut rien, et si ta mère s'était conduite comme toi, avait renoncé à la moindre difficulté, t'aurais ni maison, ni aucun bien et p'têt pas ta vie ! Parce que pour toi ; tu m'entends ? POUR TOI, seulement, ta mère a enduré la violence de ton méchant père. Elle t'aimait plus qu'elle-même ! C'était une femme courageuse… Et tu vas me dire que cet Hervé, il a plus de valeur que ce bébé ? Que ta fille vaut moins que ton honneur, ou ton orgueil et que ta mère se s'ra sacrifiée pour rien, que t'as pas de reconnaissance ? ALORS COMMENT S'APPELLE CE BÉBÉ ! »
Une Germaine, c'est rare quand ça crie et c'est très impressionnant... Sa voix descend vers des octaves masculines et l'énergie qui sort soudain de ce petit bout de femme rabougrie, balaye toutes les résistances.
Louise a la bouche bloquée sur un O de surprise. Le bébé écarquille les yeux et Francine, pour la première fois depuis la naissance de sa fille pleure à gros sanglots.
Sans s'occuper des torrents de larmes, Germaine pose délicatement l'enfançon dans les bras de sa mère et, radoucie, lui dit :
« Regarde-là, elle attend que toi… Elle est née coiffée, tu sais ? T'as pas envie de voir le talent que Dieu lui a donné ?
— ...
— Comment qu'elle s'appelle ?
— ... Comme maman... Elle s'appelle Morgane. Germaine se tourne vers Louise,
— Cherche la soupe, s'il te plaît. »
« Ho, Titou ! Dépêche-toi maintenant !
— Dis ! Un gâteau c'est plus vite fait qu'une robe hein !
— C'est pour ça qu'une robe, on la commence bien avant un gâteau !
— Rouspète pas. Ça y est, ça y est j'ai fini… »
C'est l'anniversaire de Morgane.
Dans la maison rouge, la fête se prépare gaiement. Francine est restée un peu maigre, la peau légèrement transparente mais son sourire est revenu.
Hervé est un point sur le côté, douloureux... supportable.
Elle sait qu'il était sincère, qu'il l'aimait et qu'il voulait l'épouser. Si elle n'avait pas cru en cela, elle n'aurait pas pu remonter. Il est parti se chercher une situation et il reviendra, comme il l'a dit.
Le curé arrive le premier, c'est le parrain de l'enfant. Il porte son cœur en cadeau et bien sûr quelques missels. Il plante un baiser bruyant sur la joue de Morgane. Elle le remarque à peine : ses bras sont tendus, ses petites mains s'ouvrent et se ferment : elle fixe un joli volatile chantant à deux pas de la fenêtre :
« Voisovoisovoiso...
— Bonjour Francine, tu as l'air bien dis-moi... Et ce bébé grassouillet fait plaisir à voir.
— Bonjour, mon Père… Ha ! J'entends les grand-mères… Bonjour Titou ! Gégène… Oh ! Merci vous êtes gentilles ! Tiphaine, vraiment c'est du beau travail cette robe… On attend encore Louise et fils. »
Effusions et embrassades animent l'air, l'oiseau près de la fenêtre trouve l'ambiance un peu agitée et s'envole sur une dernière trille. Le menton de Morgane pousse sa lèvre inférieure vers l'avant, elle pleurerait presque, mais par la fenêtre, elle aperçoit Charlie, le garçon de sa nourrice. Il donne la main à sa mère.
«Chalichalichali. »
Francine se tourne vers sa fille en souriant :
« Et bien, les voilà ! »
C'est un petit goûter sans prétention qui rassemble les soutiens de Francine. Une mère célibataire à la campagne, ce n'est pas très bien vu.
Mais les grand-mères et le curé ont un poids considérable dans la communauté, ainsi que la coiffe native de Morgane : on évite de faire des misères à la mère d'un enfant béni, si bien que le mépris et la méchanceté sont des goules assez discrètes à l'égard de Francine.
Comme tous les invités, Charlie offre un cadeau à Morgane : une petite maison de bois. Il l'a fabriquée avec son père :
« Et pis tu vois, ici on met des graines et pis quand c'est l'printemps, les oiseaux viendront faire des petits dedans et pis comme ça, tu les verras parce que j'va accrocher la maison là-bas... »
Il n'est pas certain que Morgane ait compris ce qu'il lui raconte mais elle écoute avec sérieux la tête penchée sur le côté.
Charlie tient un clou et un marteau et sort installer le refuge des oiseaux sur une branche d'arbre visible de la maison.
La petite reine de la fête adore les oiseaux. Les animaux fascinent la plupart des bébés, mais si les chats ou les chiens arrêtent un instant son regard, les oiseaux, eux, déclenchent des émotions très vives chez Morgane, des fous-rires ou des larmes et l'effacement du monde quand elle les contemple. C'est un trait de caractère amusant qui la définit mieux que ses yeux gris ou ses cheveux châtains frisés.
Il fait beau, un des derniers jours de l'été.
La petite troupe sort de la maison et s'installe devant la grange pour partager gâteau et boissons.
On a placé Morgane sur une couverture à l'intérieur d'un parc, Charles joue avec elle. Il construit des tours avec des cubes en bois qu'il détruit ensuite, pour le plaisir hilare du bébé.
Et puis, quelques minutes plus tard, après bien des scénarios de destruction de bâtiments, Charles tourne son visage vers les adultes. Il a l'air choqué.
Titou qui regardait les enfants à ce moment-là, comprend soudain ce qui lui échappait : ce petit gazouillis, ce chant d'oiseau qu'on entend, n'est pas modulé par un gosier à plumes, c'est Morgane qui le produit. Les muscles de son visage semble réagir avec une maîtrise beaucoup plus efficace que lorsque la petite fille essaye de parler :
« Écoutez-ça ! »
Tout le monde se tait. Morgane vocalise quelques secondes, elle titine et zinzibule pour répondre à une mésange tout prêt. Laquelle, suffisamment convaincue par les trilles, s'approche pour observer ce drôle d'oiseau.
Le bébé éclate de rire, le charme est rompu. Charles saute d'excitation :
« Refais-le Morgane, allez refais ! Il sifflote, comme il peut, entre ces deux incisives manquantes, Morgane rit de plus belle.
— Ah ! Ça ! » Gégène n'en revient pas « Ça fait longtemps qu'elle fait ça Francine ?
— Ben, non, je ne l'ai jamais entendue !
— C'est pas naturel, Louise est un peu pâle, Titou réagit promptement.
— Allons Louise ne t'affole pas, c'est sa coiffe ça, tu sais ? C'est rien qu'un cadeau du bon Dieu. Voyant que la jeune femme n'est pas tout à fait convaincue, le curé renchérit,
— Oui c'est le talent de Dieu, la marque d'un ange pour un autre, doux et gentil.
— Oui je veux bien. » Louise est superstitieuse et elle a peur. « Mais vous avez vu la figure que ça lui fait quand elle siffle ? On dirait un vieillard sans ride… Francine lui tapote la main.
— Allez Louise, c'est not'e Morgane, cherche pas le malin où qu'il est pas, t'as pas l'habitude c'est tout. »
Perplexe la mère de Charles riote et détourne les yeux.
Une indésirable inquiétude s'est invitée au goûter d'anniversaire.
Le curé, Germaine et Tiphaine reconnaissent, dans la réaction de Louise, la probable et prochaine attitude de tout le village.
Ils admettent volontiers, en leur for intérieur, qu'un bébé siffleur ce n'est pas banal et, qu'effectivement, quand elle siffle son visage paraît bien loin des attitudes naturelles d'un enfançon. Comme l'a dit Louise : on la croirait possédée par un vieillard.
Charles et Morgane sont retournés à leurs jeux. Les grand-mères forcent un peu la gaieté. Petit à petit Louise se détend. Francine presse un peu les choses, s'ils rentrent rapidement, il y a moins de risque que son bébé vocalise encore une fois :
« C'est tout à fait gentil d'être venus. Louise, emporte une part de gâteau pour ton homme, reviens vite nous voir. »
Quand Louise embrasse Morgane pour la saluer, une dernière résistance cède enfin : le bébé lui a attrapé les cheveux et mordille son menton comme lorsqu'elle faisait ses dents. Sur un « Chipie ! » amusé, la nourrice rentre chez elle, son fils lui tournant autour, siffle et fait semblant de voler.
Louise partie, Francine se tourne vers les autres, son regard sérieux en dit long.
Titou la rassure :
« On est là, on laissera pas les gens dire n'importe quoi, mais de toute façon, il y aura un passage difficile et puis ils s'habitueront… Gégène hoche la tête,
— Tu connais le Féfé ? Francine fronce les sourcils,
— Le braconnier ? Germaine rit,
— Le charron, menuisier, sabotier... braconnier c'est que le dimanche !
— Oui j'le connais, enfin j'la d'jà vu… Gégène est déjà en ordre de bataille.
— J'ui parlerai : beaucoup d'hommes de Massoy ont un grand respect pour lui parce qu'il est costaud. Les hommes lui croit une certaine magie, qu'il attrape c'qu'il veut et qu'il parle aux bêtes. Il sera forcément curieux de voir faire ta fille et y sait pas grand-chose du bon Dieu, pis c'est pas un superstitieux ; ça lui f'ra pas peur. Alors s'il parle de c'qu'il a vu ensuite, avec toutes les oreilles qui l'écoutent, ça sera une bonne chose pour Morgane. »
Le curé grimace : le menuisier est un homme plutôt gentil, sans doute, mais qui se fiche pas mal des lois, qu'elles soient humaines ou pas ; ce n'est pas facile de manœuvrer ce genre-là. Le curé préfère traiter avec les chrétiens, il a plus d'arguments.
Francine répond sans conviction :
« Ou alors on ne dit rien et je l'empêche de siffler. »
Les trois conspirateurs dénient de la tête. Le curé balaye la proposition rapidement :
« Et tu fais comment pour empêcher l'autre oiseau et sa mère de raconter ce qu'ils ont vu ? Non au contraire, il faut laisser les choses se dire. »
Le front de défense de Morgane s'organise et agit selon les compétences.
Rapidement, les grand-mères surveillent et travaillent au corps les esprits gâtés, les mauvaises langues, les impressionnables et les jaloux.
Le curé promène parfois la petite avec lui et s'extasie avec beaucoup d'entrain sur le cadeau que Dieu lui a fait. Un jour même, il l'évoque pendant une messe, signifiant ce talent comme une preuve supplémentaire, si celle-ci était encore nécessaire, de l'existence de Dieu.
Ce jour-là, Titou se dit que le Curé a encore quelques leçons de culot à donner.
Enfin, Germaine, avec son braconnier de menuisier, ne s'était pas trompée.
Le jour où elle parle de la petite à Félix, il est si intrigué qu'il se précipite sur-le-champ chez Francine : il veut voir la
chose par lui-même.
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